Les cles pour changer – 1 – Tom Condon: translated



Un grand nombre de raisons poussent les Un à changer. Les difficultés qu’ils évoquent incluent : la dépression, l’impression de ne pas être adapté, la mélancolie, l’alcoolisme rampant, une vie amoureuse instable, le sentiment d’être « piloté », l’envie de réduire leur stress ou de voir leur conjoint changer.

Comme les Un ont du mal à reconnaître quand ils sont en colère et qu’ils n’ont pas conscience qu’ils sont sans cesse réprobateurs, les confits peuvent être leur principal problème.

Généralement les changements à envisager consistent à travailler sur leur rigidité, à apprendre à commettre des « péchés » inoffensifs, à identifier et à revoir leurs règles inconscientes, à développer créativité et sens de l’humour, à prendre conscience de ce qu’ils éprouvent, à découvrir ce qu’ils aiment vraiment, à accepter que le gris est la couleur de la vérité et à apprendre à pardonner.

Il est particulièrement utile de travailler avec leur critique intérieur et de modifier la façon dont ils le vivent en trouvant la parcelle de compassion qui l’alimente puis en prenant conscience que l’autocritique est une forme défaillante d’amour. « J’ai appris que la perfection était ce qui est » explique un Un « Je suis envahi par une paix immense lorsque je suis dans la nature car bien qu’elle soit désordonnée, je n’y suis pour rien, ma responsabilité n’est pas engagée, d’autant plus qu’il n’y a rien que je puisse faire pour l’arranger.

Les Un ont besoin d’aide pour arriver à détendre la rigidité avec laquelle ils voient la perfection ; pour établir un rapport plus positif et plus patient avec eux-mêmes ; pour développer des frontières perméables entre leur esprit, leur corps et leurs émotions et mettre au point une stratégie évitant la polarité de leurs pensées.

Un coach pourrait donc encourager son client à commettre des « péchés » inoffensifs, à identifier et à revoir ses règles inconscientes, à développer sa créativité et son sens de l’humour, à entrer en contact avec ses émotions, à découvrir ce qu’il aime vraiment et à apprendre à pardonner. Il est particulièrement recommandé de travailler avec son critique interne afin de modifier son message en trouvant la parcelle de compassion qu’il cache derrière ses jugements et afin de découvrir que l’autocritique n’est qu’une façon déficiente de prendre soin de lui.

Les coaches qui travaillent avec des Un devront ménager un environnement amical informel mais structuré et éviter de les juger. Les Un ont parfois honte de se faire aider, mortifiés qu’ils sont d’avoir des difficultés psychologiques. Il est presque toujours utile de vérifier si la personne se sent vulnérable dans ce contexte ; ils peuvent avoir besoin d’être rassurés même si ce n’est pas l’impression qu’ils donnent.

C’est de façon bienveillante et enjouée que les défenses des Un doivent être démantelées de sorte qu’ils ne se sentent pas « fautifs » selon de nouveaux critères. Ils tombent facilement dans le « méta reproche », s’accusant d’accuser les autres (« Quand vais-je apprendre à cesser de me critiquer ? »). Il leur arrive aussi de s’en vouloir de ne pas savoir ce qu’ils viennent tout juste d’apprendre (« Une personne intelligente aurait identifié cela chez elle depuis longtemps !

Certains émettront des doutes quant à la compétence du thérapeute, ou suggèreront qu’il ne peut rien faire. Je me souviens d’un de mes client qui lorsqu’il est entré pour la première fois dans mon cabinet a déclaré : « Je pensais que vous étiez plus vieux. » Si j’avais pris sa remarque au pied de la lettre j’aurais immédiatement perdu toute efficacité car je ne pouvais pas brusquement devenir plus vieux. Si vous sentez que votre crédibilité est attaquée, souvenez vous qu’il s’agit du système de défense des Un. Après avoir établi un lien de confiance, ne sous-estimez jamais les pouvoirs d’une argumentation bien pesée. Parmi tous les styles c’est probablement celui qui répond le mieux aux conseils. Après les avoir considérés et évalués s’ils y adhèrent ils les appliquent diligemment. C’est la raison pour laquelle les Un donnent des conseils, ça marche pour eux et ils ne se rendent pas compte que c’est rarement le cas pour les autres.